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Les réseaux sociaux professionnels peinent à s'imposer en France

Les entreprises continuent de recourir aux voies traditionnelles, type APEC ou Cadremploi Creatas Images/Getty Images/Creatas RF

Seuls 20% des actifs ont recours aujourd'hui à ces plateformes. Les recruteurs, eux, reconnaisent leur «utilité», mais privilégient réseau personnel et bouche à oreille.

Alors que le commerce des biens semble avoir définitivement pris le chemin de la dématérialisation, le marché du travail serait-il, lui, hermétique au digital? C'est en tout cas ce que laisse penser une enquête publiée aujourd'hui par l'institut Harris Interactive pour Viadeo, qui révèle que seuls 20% des actifs français (occupés et demandeurs d'emploi) consultent et utilisent les réseaux sociaux dans leur vie professionnelle. Une proportion encore plus faible chez les recruteurs: 8% seulement embauchent via ces plateformes.

Citadins, cadres en majorité, les «réseauteurs» jugent pour autant leur présence sur la Toile indispensable: en facilitant la prise de contact entre candidats et entreprises, en pourvoyant des profils complets, en centralisant les annonces, les réseaux sociaux ont changé la donne. «La part des professionnels inscrits est encore faible en France, mais ceux qui ont souscrit à ce type d'outils ne peuvent plus s'en passer. Essayer, c'est adopter», commente Olivier Fécherolle, responsable Stratégie et Développement chez Viadeo.

L'effet «grandes Ecoles»

Si plébiscite il y a, pourquoi donc une expansion si lente? Pour Jean-Daniel Levy, directeur du département Opinion chez Harris Interactive, cette stagnation s'explique par le particularisme français des «grandes Ecoles». «Près de 60% des recruteurs affirment aujourd'hui qu'ils embaucheront parmi leur connaissance ou par le truchement du bouche à oreille», détaille-t-il. «Mais ce phénomène devrait perdre de l'ampleur à mesure qu'Internet connectera de plus en plus de gens issus d'horizons différents», nuance-t-il.

Au-delà de cette partialité, les grandes entreprises continuent également à privilégier des structures plus traditionnelles: Agence pour l'emploi des cadres (APEC), cabinets de recrutement ou sites Internet type Monster, Keljob ou Cadremploi*. Les petites et moyennes structures, pour leur part, se tournent vers Pôle Emploi, en dépit d'une perception plutôt négative de l'établissement public pour 47% d'entre elles.

*Cadremploi appartient au Groupe Figaro

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7 commentaires
  • Violoncelles

    le

    En ce qui me concerne , j'ai été débauché de mon entreprise en difficulté et embauché dans une autre entreprise à l'age de 54 ans par Linked In , le concurrent international de Viadéo. Il est vrai que l'embauche n'était plus en France (ce qui explique l'embauche à 54 ans)

  • yohan deda

    le

    Les réseaux sociaux spécialisés auraient plus de chances de s'imposer.
    Ainsi, les banques d'emploi spécialisées ont certes moins d'offres mais elles sont aussi moins fourre tout qu'un site comme Monster. Les recruteurs préfèrent rester dans leur sérail...

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