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Économie

Quel est le peuple qui paie le plus d'impôts tout en restant heureux?

Ce peuple scandinave figure au premier rang du Rapport annuel mondial du bonheur publié cette année par les Nations unies. Il s'agit des...

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Vue du quartier du canal Nyhavn, à Copenhague

Ils laissent une grande partie de leurs revenus à l'Etat mais cela ne les empêche de clamer leur bonheur de vivre.

(c) Afp

... Danois qui depuis longtemps, enquête après enquête, se disent les plus heureux sur Terre. Et pourtant, ils sont les plus endettés au monde, ils ont des hivers longs et teintés d'obscurité, ils vivent moins longtemps que certains Méditerranéens, pourtant, les Danois sont depuis longtemps, enquête après enquête, les plus heureux sur Terre.

Pourquoi? Les immigrés au Danemark oscillent entre l'admiration pour l'égalitarisme à la danoise et la critique envers ces gens trop faciles à satisfaire. "Vous pouvez atteindre de hautes responsabilités politiques ou devenir directeur, même si vous êtes quelqu'un d'ordinaire", explique ainsi Josephine Hoegh, une Philippine arrivée dans le pays scandinave il y a 40 ans.

Le Danemark a commencé à se distinguer comme le pays le plus heureux, dans un sondage de l'Union européenne en 1973. Et cette année encore, il se trouve à la première place du Rapport annuel mondial du bonheur des Nations unies, bien qu'il sorte difficilement de sa pire crise économique depuis la Seconde Guerre mondiale, et que son gouvernement de gauche impose une austérité budgétaire obstinée.

Le pays où les impôts sont les plus élevés du monde

"L'une des choses qui rend les Danois heureux c'est la sécurité qui règne dans la société", affirme Meik Wiking, le directeur du très sérieux Institut de recherche sur le bonheur, un centre de recherche danois. Et d'ajouter : "Si on perd notre emploi, on bénéficie d'un soutien, si on tombe malade, on peut aller à l'hôpital, etc."

C'est au Danemark qu'on paie le plus d'impôts au monde, mais les contribuables sont attachés à un système social généreux, comme les gardes d'enfants subventionnées ou l'assurance chômage qui leur garantit 80% de leur salaire pendant deux ans s'ils perdent leur emploi.

Le niveau élevé de confiance qui règne entre les gens, reflet de la confiance accordée aux dirigeants politiques et du niveau bas de corruption, explique également le bien-être danois, selon Meik Wiking.

Le pays compte un grand nombre de clubs et d'associations où la simple adhésion suffit, sans considération d'appartenance à une catégorie sociale. Dans un club d'échecs, un patron peut jouer contre une caissière sans que personne ne s'en étonne.

On peut lire d'autres explications à ce bien-être à travers l'histoire du pays. Le Danemark était ainsi une grande puissance européenne entre le XIIIe et le XVIIe siècle. Mais aujourd'hui, sa petite taille et son influence restreinte "sont la résultante de 400 années de renoncements forcés à des territoires, de redditions et de batailles perdues", comme l'explique le site officiel du pays.

"Ils n'ont rien gagné ces deux derniers siècles, ils n'ont fait que perdre, et ils ont créé une mentalité qui consiste à (...) apprécier ce qu'il vous reste", explique Michael Booth, auteur du livre "Les gens presque parfaits".

Beaucoup de temps libre

Les Danois ont aussi du talent quand il s'agit de refuser d'admettre des vérités qui dérangent. Michael Booth résume cette mentalité d'une phrase : "Ils ont le taux d'endettement privé le plus élevé au monde (...) mais ils sont très bons pour chanter: Tout va très bien Madame la marquise".

Peu de choses les révoltent. Les Danois savent "pardonner aux personnalités publiques leurs dérives. Comme cela a été le cas avec le Premier ministre Anders Fogh Rasmussen, qui les avait entraînés dans deux guerres atroces en Afghanistan et en Irak. Il a ruiné leur économie et pourtant on n'entend pas un mot contre lui", explique Michael Booth.

Par ailleurs, ils ont beaucoup de temps libre, puisque la durée hebdomadaire de travail n'est que de 33 heures en moyenne, selon la Fondation Rockwool, un centre de recherches danois.

En tant qu'expatrié venant de Grande-Bretagne, Michael Booth a commencé par détester les impôts, la météo, et "la gêne ressentie par ceux qui ont de l'ambition et réussissent". Mais depuis qu'il est devenu père, il ne se voit vivre nulle part ailleurs. Le Danemark "est sans doute le meilleur pays où avoir des enfants. Tout est fait pour la famille ici".

(Avec AFP)

 

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