A même rumeur, traitement différent. Alors que la presse européenne “et en particulier britannique” a largement colporté la rumeur des infidélités supposées du couple présidentiel français, la presse hexagonale, elle, a préféré “consciencieusement passer le sujet sous silence”, constate Lizzy Davies dans The Observer de Londres. “Il serait facile de voir dans ce silence l’indice supplémentaire de la réticence de la presse française à fouiller dans la vie privée de ses dirigeants, d’autant plus que Nicolas Sarkozy contrôle étroitement les médias grâce à son large réseau d’influences. Mais au fur et à mesure que les jours passent et qu’aucune preuve ne surgit, la balance penche en faveur de la presse française. Cacher l’existence d’un enfant naturel du président (comme Mitterrand), ses ‘discrètes aventures’ (comme Chirac) ou son divorce imminent (comme Sarkozy) est une chose ; refuser de traiter une histoire reposant sur rien d’autre que de vagues rumeurs en est une autre.” Et tant pis pour les journalistes britanniques qui trouvaient la rumeur trop belle pour être fausse…