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La publicité sur mobile tarde à décoller en France

Malgré sa part d'audience, l'Internet mobile ne capte que 6 % du marché publicitaire digital.

C'est un paradoxe qui fait trépigner d'impatience les professionnels du marketing mobile: alors qu'il représente désormais près d'un tiers de l'audience des sites Internet, le trafic sur smartphones et tablettes ne génère que 6 % des recettes publicitaires digitales (hors liens sponsorisés) en France. Au premier semestre 2012, les publicités sur supports mobiles (display uniquement, c'est-à-dire les bannières) ont atteint 21 millions d'euros net, contre 321 millions sur l'Internet fixe, selon l'Irep. En 2012, les recettes de publicité sur mobile pourraient représenter en France de 40 à 50 millions d'euros (toujours hors liens sponsorisés), contre 33 millions en 2011, soit une hausse de 20 % à 50 % par rapport à 2011. Une dynamique certes réelle - la plus forte du marché publicitaire - mais très loin de celle enregistrée aux États-Unis, où le display sur smartphones et tablettes a plus que doublé pour atteindre près de 2 milliards de dollars, selon l'institut eMarketer.

«En France, le rythme de progression n'est pas encore satisfaisant», reconnaît Jamil Hijazi, vice-président de la Mobile Marketing Association en France, qui souligne que «les annonceurs ne sont pas équipés et que les agences médias sont loin d'avoir industrialisé ce business comme elles l'ont fait dans l'Internet fixe».

Campagnes «multi-écrans»

Le décollage viendra de l'explosion de la population des mobinautes (12,3 millions en France, selon Médiamétrie) et des utilisateurs de ­tablettes (4,3 millions) qui vont développer de nouveaux usages. «Une mesure fiable de l'audience sur supports mobiles est en train de se mettre en place», ajoute Christophe Collet, patron de Sam4Mobile, qui est en train de commercialiser auprès des agences médias un outil de pilotage des campagnes de publicité mobile.

Selon lui, les perspectives du commerce via le mobile, conjuguées aux capacités des smartphones en termes de data ou de géolocalisation et à l'essor prochain de la 4G vont obliger les annonceurs à se mettre à l'heure mobile. La multiplication des campagnes «multi-écrans», diffusées simultanément à la télévision, sur smartphones et tablettes, devrait aussi contribuer à les convertir.

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4 commentaires
  • civis pacem para bellum

    le

    La pub représente une quantité de données, les quantités de données sont facturées à l'utilisateur dans le mobile en France, si les marketeurs veulent me voler des volumes de données pour me prendre la tête il va y avoir des procès pour détournement de fond, vol, ou escroquerie, car à ce jour je n'ai pas à payer ce que je ne veux pas, ou bien on revient en 1788 !!!

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