L’entreprise digitale, une réponse à la crise ?

Je dois dire que si Patrick Ferraris, le patron de la transformation digitale chez Cap Gemini, ne m’avait pas présenté cette étude réalisée conjointement avec le MIT Sloan Management intitulée Digital transformation : a roadmap for billion-dollar organization, je serais sans doute passé à côté. Cette étude a été réalisée au sein de 50 compagnies (certains uses cases sont largement présentés) dans 15 pays différents, tous secteurs confondus (soit 157 interviews de top managers). Pour résumer, les entreprises digitales sont celles qui réussissent le mieux dans leur secteur, pour répondre à la pression des marchés qui est croissante. Voyons donc les principaux enseignements de cette étude.

Vous pouvez remarquer pour une fois que je n’utilise pas la terminologie entreprise 2.0, car si on décrit les 3 piliers de l’entreprise digitale, telle que présentée dans le rapport, il y a une dimension que j’aborde rarement, aussi je préfère garder  la dénomination des auteurs. Voici les 3 piliers :

  • L’expérience client qui peut se résumer à du Social CRM
  • Les processus opérationnel où on retrouve plus une approche management 2.0 et du collaboratif interne
  • Le business model (celui dont je parle moins souvent), qui va revoir son approche métier au regard des apports du digital comme la réalité augmentée par exemple

Cette transformation passe par le « Quoi » : qu’est-ce qui a conduit les entreprises à avoir recours à ces technologies digitales (pratiques digitales). Mais surtout le « Comment », à travers la transformation des processus managériaux. Partant de ce constat, l’étude sépare les entreprises en 4 familles selon leur niveau de maturité dans leur engagement dans le digital et conjointement la transformation de leur organisation :

  • Les Fashionistas: beaucoup d’expérimentations digitales, mais pas de vision et coordination (notamment l’industrie du tourisme)
  • Les Beginners : quelques petites expérimentations (secteur industriel)
  • Les Digirati : ceux qui ont déjà bien avancé leur mue digitale (telco bien sûr mais aussi les banques)
  • Les Conservateurs : ceux qui avancent pas à pas pour faire évoluer leur organisation interne avec une forte gouvernance centralisée (assurances et énergies par exemple)

 

Pour finir, le rapport explique les principales étapes pour parvenir à cette transformation digitale (je vous laisse le découvrir par vous même), car j’y retrouve beaucoup de ce qui j’ai déjà écris sur ce blog.

Je voudrais revenir sur le titre, qui tient notamment à ce chiffre qui n’est pas dans le rapport et que je tiens de l’échange dont je parlais en introduction : Les entreprises digitales, par rapport aux entreprises du même secteur, ont en moyenne une profitabilité (marge EBITDA et marge net) de +17 %.

Alors vous commencez quand votre transformation ?