Le BYOD prend du poids parmi les commerciaux

Chiffres : D’après Markess, le BYOD a particulièrement la cote auprès des professionnels de la vente, ce du fait même de leur activité, souvent nomade. En 2014, 28,9% des commerciaux devraient pratiquer le BYOD. Mais un tel usage, qui pose des questions de sécurité et juridiques, est-il souhaitable ?

Par Christophe Auffray

  • 2 min

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Est-il répandu d’utiliser un terminal personnel dans le cadre de son activité professionnelle ? De multiples études tentent, avec plus ou moins de succès, de mesurer cette tendance. D’après l’Idate, par exemple, 45% des actifs français utilisent ainsi leur smartphone personnel au travail.

Toutefois, le BYOD a-t-il un intérêt pour tous les profils de salariés ? Sans doute pas. Markess a donc décidé de réduire le spectre aux seuls commerciaux et professionnels de la force de vente. Bref, des salariés souvent nomades, plus à même d’exploiter (et de pouvoir remplir leurs tâches) grâce à un smartphone et/ou une tablette tactile.

81% des commerciaux encore équipés par leur entreprise

Le cabinet constate ainsi qu’en 2012, le taux de pénétration du BYOD dans cette population d’utilisateurs est compris entre 15 et 20%. Dans 10% des cas, les tablettes et smartphones utilisés par les commerciaux sont financés par les salariés eux-mêmes. Et pour 9%, soit presque autant, l’entreprise participe financière, même si les terminaux sont la possession des salariés.

D’après Markess, la tendance au BYOD parmi les professionnels de la vente devrait progresser très significativement au cours des prochaines années, avec un taux de pénétration qui atteindrait ainsi 28,9% en 2014.

La norme reste, et restera, néanmoins celle d’un équipement mis à disposition par l’entreprise. Car, après tout, si ces appareils sont nécessaires à l’activité professionnelle, il paraît naturel que cette dépense soit engagée par l’entreprise, tenue de fournir aux salariés les outils dont ils ont besoin pour exécuter leurs tâches.

Le BYOD, d’abord une réponse à un besoin de mobilité et « d’efficacité »

Autre question abordée par l’étude de Markess : le pourquoi du BYOD ? Cette pratique est d’abord motivée par le développement du travail nomade, de la mobilité, des outils et surtout des usages. Markess fait référence ainsi à une « population, demandeuse de solutions lui permettant de gagner en efficacité dans ses missions. »

Le cabinet met aussi une condition (ou pointe un facteur d’adoption) à l’essor des solutions mobiles : le « recours croissant à des applications en mode SaaS (Software as a Service) facilitant un usage à distance à partir de ces terminaux. »

Ces applications hébergées permettent en effet de s’affranchir, en partie seulement, des questions de compatibilité et donc d’être plus libre dans le choix des terminaux (smartphones et tablettes), autorisant dès lors plus facilement l’utilisation d’appareils personnels.

Une question reste néanmoins toujours posée : la pratique du BYOD est-elle souhaitable, notamment sur le plan juridique et de la sécurité, pour des professionnels de la vente qui du fait de leur activité accèdent à des données sensibles pour l’entreprise ?

Pour nombre d’entre elles, la réponse est clairement non. Mais peuvent-elles se contenter d’interdire sans en parallèle mener une réflexion sur les usages mobiles ? Probablement pas. Charge donc aux entreprises, si elles veulent freiner le BYOD, de reprendre l’initiative et de mettre à disposition des salariés les outils dont ils ont besoin dès lors que cela est justifié.

A voir l’étude ZDNet.fr
Les DSI déploient des applications mobiles pour les métiers

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