Les ventes des quotidiens se sont redressées en août

Juillet avait été très mauvais, août aura redonné des couleurs aux quotidiens nationaux. Selon les déclarations mensuelles déposées par leurs éditeurs auprès de l'OJD, l'organe de contrôle de la presse, la moitié des titres disponibles tous les jours de la semaine dans les kiosques ont augmenté leurs ventes au cours de ce mois par rapport à la même période de l'an dernier.

C'est notamment le cas du généraliste Aujourd'hui en France (groupe Amaury), dont la diffusion France payée a progressé de 2,7 % sur un an, à 218. 657 exemplaires en moyenne. L'explication reste la même que pour les mois précédents où déjà Aujourd'hui en Franceavait inscrit ses ventes en hausse: le titre profite à la fois de son prix, le plus bas du marché (0,90 euro en semaine), et de la disparition depuis la fin de l'année dernière de l'autre quotidien ­«populaire» France Soir .

Le Figaro a également bien su ­tirer son épingle du jeu, affichant une hausse de sa diffusion France payée de 2,6 %, à 307.536 exemplaires, confortant par la même occasion sa place de leader des quotidiens généralistes payants. Plus modestement, La Croix a également progressé sur le mois, les ventes du quotidien chrétien s'étant établies à 85 487 exemplaires, en hausse de 0,8 %. Du baume au cœur après une baisse violente en juillet.

 Libération fléchit

Mais la palme de la hausse des ventes revient en août au quotidien économique Les Échos , dont la diffusion France payée a bondi de 7,3 %, à 123 410 exemplaires. La performance du titre appartenant au pôle médias du groupe LVMH est étonnante au cours d'un mois considéré comme peu actif au plan économique. Mais le journal bénéficierait de campagnes de recrutement intensives depuis plusieurs mois, du succès de ses nouvelles offres d'abonnement, et, sans doute aussi, de l'arrêt de l'édition papier quotidienne de son ancien concurrent La Tribune .

Le mois n'a cependant pas profité au Monde, en recul de 2,3 %, à 280.003 exemplaires, dont 26.000 en version numérique, soit près de 10 % de ses ventes payées. Et il n'a pas non plus souri à Libération. Après des mois de hausse régulière, porté par les élections, le ­quotidien dirigé par Nicolas ­Demorand a enregistré une baisse de 1,9 % de sa diffusion, à 116. 105 exemplaires. Un recul toutefois moins marqué que celui du Parisien (- 3,1 %, à 241.935 exemplaires) et de L'Équipe (-2,4 %), deux titres du groupe Amaury. Le Parisienpâtirait notamment d'une baisse sensible de ses ventes en banlieue parisienne. Un signe révélateur d'un comportement de crise dans les classes moyennes de la région Ile-de-France.

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