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Frédéric Lopez : «Je me protège des réseaux sociaux»

Invité du Buzz Média Orange-Le Figaro (@Le_BuzzMedia), Frédéric Lopez, journaliste, producteur et animateur sur France Inter et sur France 2, présentera fin octobre un nouveau rendez-vous hebdomadaire sur France 2, axé sur la singularité des parcours de personnalités. Le présentateur explique par ailleurs que «Rendez-vous en terre inconnue» n'a pas vocation à être plus fréquemment programmée, de crainte de la «banaliser».

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@Philarroque . - Vous êtes sur tous les fronts en cette rentrée avec «Rendez-vous en terre inconnue» et prochainement «La parenthèse inattendue» sur France 2 (@France2tv), sans oublier l'émission «On va tous y passer» tous les jours sur France Inter (@f_inter). Etes-vous devenu boulimique?

Frédéric LOPEZ. - Non, parce que je m'écoute. En 2010, je n'avais fait qu'une apparition dans l'année à la télévision avec un «Rendez-vous en terre inconnue». C'était drôle parce que des sondages après coup sur les animateurs préférés me plaçaient de façon inattendue dans un groupe de tête alors qu'on ne m'avait vu qu'une fois! Là, il y a eu des propositions que je n'attendais pas et j'ai décidé d'être «aware» comme Jean-Claude Van Damme pour ne pas passer à côté.

«Rendez-vous en terre inconnue», créée en 2005, a séduit le 8 mai 8,2 millions de téléspectateurs (28,9 % de part d'audience). Ce score historique, réalisé avec Zabou Breitman, ne vous incite-t-il pas à accélérer le rythme de l'émission?

Non, je résiste depuis le début. Le public est là et nous avons plein de raisons de ne pas en faire d'autres. La chaîne aimerait bien qu'il y en ait d'autres parce que ça marche mais déjà, pour nous, c'est un choc et un déchirement émotionnel à chaque fois. Là-bas, on dit adieu et pas au revoir. C'est à chaque fois très violent. Même si vous ne voyez au final que quelques secondes ou un plan de chacun en train de pleurer, pour nous, ça dure beaucoup plus longtemps! Par ailleurs, il faut garder un rendez-vous exceptionnel, ne pas le banaliser. D'ailleurs, j'étais assez contre les rediffusions durant l'été. Le prochain épisode (le 2 octobre, avec Sylvie Testud, Ndlr) sera un inédit. Il y a deux numéros par an. Et à la fin de l'année, il y aura une émission spéciale dans laquelle nous serons retournés quelques années plus tard voir les gens auxquels nous avions rendu visite pour leur montrer les films.

Vous allez aussi emprunter fin octobre un rythme hebdomadaire sur France 2 avec un nouveau magazine baptisé «La parenthèse inattendue», diffusé le mercredi en deuxième partie de soirée sur France 2. Ce sera un tout autre registre?

J'ignore si ce sera différent mais j'ai créé ce concept en me disant: «Si tu meurs dans six mois, quelle émission tu voudrais faire avant de mourir?». Je me suis demandé ce qui me faisait le plus vibrer, et il se trouve que j'adore écouter le parcours des uns et des autres. Nous avons tourné ce week-end la première, et c'était assez magique. J'interviewe des gens qui ont tous réalisé leur rêve. Je les confronte les uns aux autres. Il y a à chaque fois trois personnalités qui ne se connaissent pas, qui ne savent pas avec qui ils vont passer 24 heures et qui sont authentiques.

Qu'est-ce qui guidera le choix des trois personnalités que vous réunirez?

C'est très subjectif. Il faut qu'ils aient une histoire, des choses à raconter, qu'ils soient capables de s'intéresser aux autres sans faire semblant, qu'ils aient le sens de l'autodérision…

N'avez-vous pas peur de rompre avec cette rareté que vous aimez tant?

J'ai pris l'habitude de ne pas répondre aux questions qui commencent par: «Vous n'avez pas peur…»! Parce que tout fait peur. Mais entre avoir peur et le faire, et ne pas le faire du tout, j'ai choisi d'avoir peur et de le faire!

Vous êtes aussi chaque jour à France Inter, de 11h à 12h25, avec «On va tous y passer». Un mois après son lancement, considérez-vous que la mayonnaise a pris?

Je ne vais pas du tout voir les réseaux sociaux ou les forums parce que ce sont des anonymes ; je m'en protège. Par contre, les gens que je vois sont plutôt sympathiques et positifs. Vu de l'intérieur, je considère que nous sommes à 50 %, parce que les chroniqueurs et moi apprenons à se connaître. On est dans un tour de chauffe. Mais on y trouve beaucoup de talents qu'on ne connaissait pas.

Vous avez repris la place d'Isabelle Giordano avec ses «Affranchis». Vivez-vous avec la pression de l'audience?

Pour la première fois, je vis une expérience unique au monde: il n'y a pas d'audience (d'ici à décembre) et je suis dans une motivation intrinsèque. C'est très différent des audiences qui tombent chaque jour à 9h15 en télévision, avec un chiffre qui va faire oublier tout le reste: le travail fourni, les intentions, la beauté du produit… Là, je fais de mon mieux en corrigeant le tir à chaque fois, et après il y a la sanction qui tombe, ce que je trouve normal. Si j'avais un petit théâtre et que la pièce jouée ne marchait pas, on la remplacerait!

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