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Risque réputationnel : comment prendre les devants

Le « Name and Shame » n'est pas un risque à part entière, mais il peut constituer un facteur aggravant.

La présence d'un déontologue, d'un directeur de l'éthique ou la possession d'un grand portefeuille RSE permet à l'entreprise de sentir l'air du temps.
La présence d'un déontologue, d'un directeur de l'éthique ou la possession d'un grand portefeuille RSE permet à l'entreprise de sentir l'air du temps. (Shutterstock)

Par Valerie Landrieu

Publié le 8 oct. 2018 à 07:04

La pratique du « Name and Shame » n'a pas pour seul objectif de dénoncer des entreprises, elle vise aussi à faire changer leurs comportements. Alors que les évolutions réglementaires sont nombreuses, se mettre en conformité est le plus sûr moyen de prendre les devants. Encore faut-il estimer que le « Name and Shame » constitue une menace ! « Mes clients pensent encore souvent que cet usage très anglo-saxon aura du mal à prendre en France », ne cache pas Sonia Cabanis, directrice du conseil en gestion des risques chez Deloitte.

Traitement assurantiel

Quoi qu'il en soit, « le 'Name and Shame' est une cause ou un facteur aggravant de périls existants, et notamment du risque réputationnel présent, directement ou indirectement, dans toutes les cartographies des risques », analyse François Beaume, l'un des vice-présidents de l'Amrae, l'Association pour le management des risques et des assurances de l'entreprise. Cette mise à l'index officielle devrait désormais être intégrée à l'analyse et à l'évaluation du risque de réputation. L'Amrae planche sur le sujet depuis quelques années déjà. Et pour cause, certaines conséquences du « Name and Shame » peuvent générer un traitement assurantiel destiné à couvrir des frais de défense - hors pénal - et de communication de crise. A condition d'avoir été identifiées dans le scénario de risques et prévues dans le texte de la police d'assurance.

Au-delà du cadre de la conformité, et pour se prémunir contre les angles morts, la présence d'un déontologue, d'un directeur de l'éthique ou la possession d'un grand portefeuille RSE permet à l'entreprise de sentir l'air du temps. Mieux, de l'anticiper, et donc d'être en mesure de tenir compte de multiples exigences, celles des actionnaires, des clients, des fournisseurs, des collaborateurs, des politiques et de la société civile.

V.La  

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