Qui sont les cybergendarmes ?

Par Guerric Poncet (à Rosny-sous-Bois)

Temps de lecture : 2 min

Afin de combattre la cybercriminalité, la France a mis en place des unités de police et de gendarmerie spécialisées. Qui sont ces hommes, qui passent leurs journées devant un écran d'ordinateur, à la recherche de délits et de crimes ? lepoint.fr a rencontré les cybergendarmes, installés dans le fort de Rosny-sous-Bois, en région parisienne.

Ils composent la division de lutte contre la cybercriminalité (DLCC). Actuellement, ils sont une vingtaine à lutter contre le cybercrime, et bénéficient d'un relais sur le terrain grâce à 200 officiers formés "N-TECH", spécialisés dans l'informatique et la téléphonie mobile. Le recrutement se fait par voie interne, au sein de la gendarmerie.

Soutien psychologique

"Moi, je n'ai pas besoin de geeks, glisse le lieutenant-colonel Alain Permingeat, chef des cybergendarmes. J'ai plutôt besoin de bons gendarmes, des enquêteurs qui ont connu le terrain et qui sont curieux." "Notre principal outil de recherche, c'est Google", poursuit-il, malicieusement. En effet, les gendarmes n'ont pas besoin de logiciels ultra-secrets ou de moyens démesurés. Un moteur de recherche leur suffit : "Un enquêteur, même avec peu de moyens, sait trouver ce qu'il cherche. Internet, c'est son terrain de chasse", explique encore l'officier. Le logiciel Advestigo leur permet aussi de "faire des recherches sur le web invisible", c'est-à-dire les pages qui ne sont pas indexées par les moteurs de recherche classiques.

Le job des cybergendarmes est "la recherche d'infractions sur Internet, commises sur le territoire français ou par un ressortissant français". Cela inclut des domaines très variés, comme l'exercice illégal de la pharmacie (vente de médicaments), le trafic d'animaux, le travail illégal, le proxénétisme, la contrefaçon et, bien sûr, la pédophilie. Les gendarmes affectés à la lutte antipédophile bénéficient d'un suivi psychologique particulièrement renforcé. Depuis le début de l'année 2010, c'est-à-dire en un peu plus d'un mois, ils ont traité 66 affaires de cyberpédophilie.

Le 4e Forum international sur la cybercriminalité se tiendra les 31 mars et 1er avril à Lille. L'inscription est gratuite via Internet .
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Commentaire (1)

  • patapoum

    [...]
    Les geeks ne sont pas gendarmes et les gendarmes ne sont pas des geeks.
    Par contre l'association des deux serait très productive...
    [...]